Mechanical Offset for Sesmic and Environmental Study
enregistreur sismique mécanique longue durée
L’étude sismique de Vénus est primordiale pour comprendre le fonctionnement géologique de la planète. En effet, Vénus n’a pas de tectonique des plaques similaire à ce qu’on connaît sur Terre et nous ne savons pas comment est évacuée la chaleur ni même si la chaleur est générée. Or une véritable étude devrait se prolonger sur plusieurs mois, mais avec les conditions infernales de surface une sonde classique ne tiendrait que quelques heures.
L’objectif de la mission est donc d’effectuer une étude prolongée (plusieurs mois) de l’activité sismique en surface avec une complexité minimale. Le sismographe doit pour cela être dépourvu de système de refroidissement et donc d’électronique qui ne survivrait pas aux conditions de surface. Il faut donc pouvoir enregistrer mécaniquement les données sismiques, les récupérer et les transmettre à la Terre. Une possibilité est d’utiliser un enregistreur à bande défilante qui serait remonté dans la couche des nuages en fin de mission par un ballon puis récupéré et lu par une plateforme atmosphérique.
Ce module devrait de toute façon faire partie d’une mission multiplate-forme car il faut au moins une plateforme atmosphérique pour récupérer les bandes. De plus, il serait important d’avoir un atterrisseur courte durée qui se poserait avec MOSES afin d’avoir une vue globale de l’environnement géologique sur lequel il s’est posé et avoir un point d’étalonnage des conditions initiales de l’enregistrement.
Ci-dessous voici les principaux points à étudier pour développer cette plateforme atmosphérique :
–Système de défilement à bande : Afin d’éviter les enregistreurs électroniques, il paraît plus intéressant de revenir à l’ancienne technologie de sismomètre à crayon écrivant sur une bande défilante. Il faudrait trouver les matériaux de crayon et de bande capable de résister à la condition de surface. Il faut aussi trouver un moyen de faire défiler la bande à vitesse régulière, potentiellement avec un pendule remonté ou non par une éolienne tournante à un rythme non régulier. Il faudrait aussi étudier la possibilité d’introduire d’autres mesures sur la bande comme la température, pression, vitesse de l’air, luminosité, composition chimique.
–Système de récupération des données : étant donné l’impossibilité de transmettre les informations, il convient d’envisager un système qui une fois la bande finie, ouvrirait un réservoir d’hydrogène qui gonflerait un ballon. Ce dernier arracherait la bande d’enregistrement et la remonterait dans la zone de nuages. Là, une plateforme volante (dédiée à l’étude atmosphérique) manœuvrerait pour récupérer le ballon, en extraire la bande, la lire et la transmettre à la Terre. Il convient donc d’étudier la conception du ballon et de son gonflage dans un tel environnement puis le pilotage et l’amarrage de la plateforme atmosphérique sont enfin l’extraction, la lecture et la transmission de la bande.