Pour comprendre pourquoi explorer Vénus, il est nécessaire de rappeler qu’elle est similaire en taille et proche d’un point de vue orbital de la Terre. Les deux astres ont forcément absorbé les mêmes matériaux dans le disque protoplanétaire, ont subi un bombardement météoritique et cométaire similaire, ce qui fait qu’elles avaient à l’origine une composition proche. Or, actuellement, on connaît un seul modèle d’évolution de planète tellurique de taille terrestre, la Terre. Donc selon ce modèle, Vénus devrait être aussi habitable que la Terre, avec une température potentiellement légèrement supérieure, mais pas l’enfer actuel. Ce qui rend l’exploration de Vénus essentielle, c’est qu’on ne sait pas quand et pourquoi ces deux planètes ont divergé. On a donc besoin de savoir si ce point de divergence peut encore apparaître sur Terre et la rendre inhabitable.

Les vues d’artiste insistent sur les ressemblances entre les exoplanètes et la Terre (source)

Le second moteur de l’exploration de Vénus est l’étude des exoplanètes qui est devenue une des disciplines majeures de l’astronomie du XXIeme siècle. Un des buts premiers de l’étude de planète hors du système solaire est de trouver des astres susceptibles d’abriter la vie telle que nous la connaissons. Actuellement, les seules informations qu’on ait sur les exoplanètes sont leur taille, leur distance à leur étoile, leur masse et la présence d’une atmosphère. Or avec seulement ces données nous ne serions pas capables de différencier la Terre de Vénus si nous tombions sur une copie de notre système. Nous avons besoin de comprendre ce qui a provoqué les différences entre les deux planètes les plus proches du système solaire pour pouvoir fiabiliser nos modèles d’évolution et les appliquer aux planètes hors de notre système.

Afin de mieux comprendre les objectifs de la future exploration de Vénus, il faut d’abord comprendre pourquoi elle est si difficile et ce que nous ignorons. Ensuite, il faut lister les objectifs  scientifiques sélectionnés par le groupe de réflexion de la NASA.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *