Afin de garder l’unité de la base, les différents modules sont reliés par des câbles attachés par des drones une fois que les modules sont rapprochés grâce au vent. Les câbles servent aussi de support au mini téléphérique pour les transferts d’équipage et de fret. Par contre, pour éviter que les modules ne viennent se percuter, ils sont disposés en escalier. Cette architecture est dictée par la rotation de l’atmosphère d’ouest en est et par le gradient de vitesse en fonction de l’altitude. En effet, un module placé légèrement plus haut que le précédent subira une vitesse de vent plus importante sur ses ballons, ce qui a tendance à éloigner les modules, et donc à maintenir le câble tendu. Avec l’augmentation du nombre de modules (surtout en vue d’une colonie) il est possible d’en attacher plusieurs au même groupe de ballons, afin de créer une base en maillage 2D triangulaire. De plus cette configuration permet, en cas de fuite sur un ballon, de répartir la charge sur les autres modules (au prix d’un abaissement de la base) par le biais des câbles, le temps de faire les réparations.
Avec le pas de tir et le module ISRU, un des principaux éléments de la base vénusienne est l’habitat. Étant donné la pression, la température et l’absence de radiation, une simple paroi étanche suffit à séparer l’air respirable de l’intérieur du module du CO2 et de l’acide sulfurique extérieur. Pour des raisons de sécurité, l’intérieur est en légère surpression, cela permet de rigidifier les parois souples et surtout d’éviter l’infiltration de CO2 et d’acide en cas de déchirure. Pour des raisons de compacité de transport, l’habitat a la forme d’un cylindre découpé en plusieurs étages rigides, reliés par des murs intérieurs et extérieurs souples afin de le replier à la façon d’un accordéon. Il est constitué de 6 étages :
2ème étage : espace couchage constitué de 6 cabines individuelles.
1er étage : espace vie avec salon, salle à manger, cuisine, salle de bain, toilettes, salle de sport.
Rez-de-chaussée : zone technique avec support vie, accès au téléphérique et connexion aux autres modules. Le support vie n’étant pas pliable, le rez-de-chaussée est le seul étage qui sera déployé pendant le transport, il contiendra donc l’aménagement gonflable et pliant (type camping) d’autres étages. Il contient aussi 600 jours de nourriture lyophilisée, au cas où les modules de fret soient perdus ou que l’équipage soit bloqué sur Vénus.
Étages -1 à -3 : ces trois étages sont composés des différents laboratoires et espaces de préparation pour le matériel scientifique (drones aériens, rovers de surface, scaphandres de descente).
Module habitation | Remarque | Masse (kg) |
Ballons | 400 | |
Hydrogène de portance | 500 | |
Energie | 500 | |
Structure | 1 250 | |
Câble + téléphérique | Relié aux modules ISRU et cargo | 500 |
Support vie | 1 250 | |
Informatique | 350 | |
Aménagement | 1 500 | |
Rations lyophilisées de secours | Pour 600 jours | 1 000 |
??? Réserve de conception | 550 | |
Total | 8 000 |
S’il devient nécessaire d’effectuer des sorties pour la maintenance des modules, ou récupérer des expériences, une simple combinaison étanche recouverte de PTFE avec une arrivée d’oxygène suffit. Vu que la chute serait mortelle avant même le contact avec le sol, les membres d’équipage effectuant une sortie atmosphérique extravéhiculaire (AEVA) devront donc être maintenus par des sangles et pourront utiliser un système de récupération à hydrogène miniature.