Pour comprendre les similarités et différences entre Vénus et la Terre, il faut se plonger dans l’histoire du système solaire. Tout commence, il y a plus de 10 milliards d’années avec une nébuleuse, c’est-à-dire un nuage d’hélium et d’hydrogène enrichi d’éléments plus lourds dus aux explosions d’étoiles porches. Ce nuage est en mouvement, il est globalement en rotation mais sur le plan local, les mouvements sont bien plus erratiques.
Au hasard de ces mouvements, un point a vu sa densité en particules augmenter. L’attraction gravitationnelle de cette zone deviens plus importante que les zones alentour. L’attraction étant plus forte, elle attire plus de matière, ce qui augmente encore son attraction et finit par créer une boule d’hydrogène à l’intérieur de laquelle la pression et la température augmentent. Avec l’attraction croissante, ce corps commence à attirer tous les éléments n’étant pas en rotation assez rapides. Au bout d’un long moment, la pression et la chaleur sont tellement au centre que des atomes d’hydrogène finissent par fusionner dégageant une chaleur importante. Cette chaleur fait encore empirer la situation et favorise les autres fusions, rapidement. C’est tout le cœur de cet astre qui devient une véritable explosion thermonucléaire dont le rayonnement remonte jusqu’à la surface. Une étoile est née.
Autour, dans un manège désormais éclairé, les éléments en rotation ont formé un disque dit disque protoplanétaire. De la même manière que l’étoile, au sein de ce disque, certaines poussières s’agglomèrent (accrétion), attirent d’autres poussières créant un corps de plus en plus gros, des astéroïdes. Au fur et à mesure, les corps les plus importants deviennent des embryons de planète appelé protoplanète qui nettoient tout ce qui se trouve sur leur orbite.
Avec un subtil jeu gravitationnel, certaines protoplanètes se rapprochent et se percutent comme Théia et l’embryon de Terre. A d’autres endroits, les forces gravitationnelles sont trop perturbées pour former des corps importants et produisent une ceinture d’astéroïdes comme entre Mars et Jupiter ou la ceinture de Kuiper au-delà des géantes gazeuses. Enfin des planètes migrent et sont éjectées comme Neptune qui aurait été bien plus proche du soleil. Mais, déstabilisée par le couplage gravitationnel de Saturne et Jupiter, Neptune aurait été repoussé au-delà d’Uranus perturbant la ceinture de Kuiper qui s’y étendait à l’époque et provoquant des chutes d’astéroïdes dans le système solaire interne appeler grand bombardement tardif. Autour des planètes, certains éléments se sont placés en orbite comme les débits de la cloison Théia-Terre et forme des satellites (comme notre lune) ou des anneaux d’éléments plus petits comme ceux de Saturne.
Le grand jeu de billard cosmique, toujours en cours, ayant créé le système solaire, a engendré 8 planètes majeures. Pour obtenir ce titre, elles doivent répondre à trois critères, qui sont d’avoir une taille suffisante pour qu’elle est une forme ronde (équilibre hydrostatique), qu’elles soient en orbite directement autour du soleil et qu’elles aient nettoyé leur orbite (elles ne doivent pas croiser de corps plus massif qu’elles, ce qui exclut Pluton qui croise Neptune).
Les quarte planètes les plus éloignées du soleil sont des géantes gazeuses entourées d’anneaux et de cortège de satellites, qui en Occident porte le nom des dieux les plus puissants de la Rome antique. A l’extrémité extérieure du système, on retrouve Neptune, géante bleue et la plus froide de toutes. Plus près de nous, se trouve Uranus, très similaire à Neptune, elle se remarque car son axe de rotation est complètement couché sur le plan orbital. En se rapprochant encore un peu, on retrouve Saturne, bien plus massive que ces consœurs déjà citées, elle est surtout connue pour ces anneaux. La dernière et la plus proche de nous est Jupiter, la plus grande planète de notre système et aux bandes nuageuses multicolores. Autour de chacune de ces planètes orbite un cortège de satellites qui foisonne d’environnements différent, allant de Titan avec ses fleuves de méthane au volcan de Io en passant par les geysers d’Encelade.
Les quatre planètes intérieures sont telluriques et bien plus petites, et, à l’exception de la Terre, portent en Occident des noms de dieux romains plus triviaux. La plus lointaine de ces planètes est recouverte de poussières d’oxyde de fer qui lui donnent un éclat rouge, lui valant de portée le nom de Mars, dieu romain de la guerre. Elle est deux fois plus petite que de la Terre, possède une faible atmosphère et deux petites lunes mais a des caractéristiques géologiques exceptionnelles comme des volcans d’une dizaine de kilomètres de haut ou des canyons de milliers de kilomètres de long. A l’opposé, au plus proche du soleil, tourne à tout vitesse, une planète qui a pris le nom de Mercure, le dieu message. Cette planète est encore plus petite, et ressemble en de nombreux points à la Lune avec sa surface constellée d’impacts. Entre ces deux planètes, se trouve la Terre et sa jumelle dont l’éclat dans notre ciel lui a valu en occident le nom de la déesse romaine de la beauté, Vénus.